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96 HEURES QUI DERAILLENT
12 mai 2009

APPEL DE LA 5624e DEMANDE DE REMISE EN LIBERTE DE JULIEN COUPAT

PAS DE RASSEMBLEMENT AUJOURD'HUI !

faites_nous_confiance_REBNous n'appelons à aucun rassemblement, aujourd'hui, au palais de justice.

La coupe est pleine. Nous ne voyons pas d'intérêt évident à jouer aujourd'hui le rôle du choeur dans cette mauvaise pièce de boulevard, qui appartient un peu trop au genre « farce ».

Mr Fragnoli, juge d'instruction anti-terroriste, semble s'être assez assuré de la bonne tenue de cette bagatelle, en annonçant qu'il souhaitait entendre à nouveau Julien, sitôt après que son avocate avait déposée sa nouvelle demande de remise en liberté. Il n'y aura pas eu une étape, dans le versant judiciaire de cette oeuvre d'art totale, où les souffleurs – tantôt le Parquet, tantôt les ministères, de la Justice et de l'Intérieur, tantôt le juge d'instruction lui-même, sans parler des barbouzes faisant fuiter au bon moment tel ou tel morceau du dossier –  n'auront pas rappelé à chacun des acteurs le rôle qu'il était censé jouer.  On les comprend, il leur faut sauver et leur belle assurance, et le crédit de leur fonction.

D'ailleurs, Julien n'a pas demandé à être extrait, aujourd'hui. « Etre extrait » est un droit – celui d'aller en promenade assister au spectacle de gens sérieux prenant des décisions, dans des costumes extravagants, des décisions qui vous concernent – , et pour tout dire, le droit aussi d'être fouillé à nu plusieurs fois à l'aller comme au retour, de préférence dans les courants d'air, et non sans quelques humiliations physiques et verbales qui témoignent à chaque fois de la bonne santé de cet humour potache et bon enfant qui fait la fierté des administrations françaises. Puis, après s'être bien distrait de nomenclatures et de doctes propos, retourner dans sa cellule, réjoui comme un enfant s'en retournant du cirque. Multipliez cela par soixante mille existences à peu près, et vous aurez une idée de l'ambiance qui règne dans les coulisses de la « société française » – de ce qu'il faut pour que tintent joyeusement les tiroirs-caisses, de ce qu'il faut peut-être pour qu'arrive le courant jusqu'aux prises et l'eau dans les robinets.  De ce qu'il faut pour contenir et murer la colère, partout visible, et qui déjà grimpe aux arbres.

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